Ghannouchi_Ben Jaafar_MarzoukiLes directions se réunissent aujourd'hui pour analyser les conséquences de l'impasse politique actuelle créée par l'incapacité de la «troïka», la coalition au pouvoir dont ils font partie, à se mettre d'accord sur la nouvelle composition du gouvernement.

Aux dernières nouvelles, Ennahdha, le parti islamiste au pouvoir, dont le Conseil de la Choura s'est réuni jusqu'à une heure tardive de la nuit du vendredi à samedi, n'a pas pu trancher la question de l'abandon des ministères de souveraineté à des personnalités nationales indépendantes, comme l'exigent les partis de l'opposition et ses partenaires dans la coalition.

Le Congrès pour la République (CpR), s'il a obtenu le départ de Rafik Abdessalem du ministère des Affaires étrangères, s'oppose à ce que le gendre de Rached Ghannouchi, président d'Ennahdha, soit nommé porte-parole du gouvernement avec rang de ministre, comme semble vouloir l'imposer Ennahdha.

Ettakatol, pour sa part, exige le départ de Noureddine Bhiri du ministère de la Justice et son remplacement par une personnalité nationale indépendante. Son bureau politique, qui se réunit aujourd'hui, va étudier tous les scénarios, y compris la possibilité de quitter la «troïka» au pouvoir.

Visiblement, l'impasse politique est totale, du fait du manque de cohésion au sein d'Ennahdha où les faucons continuent d'imposer leur ligne intransigeante, qui risque de mener le pays vers l'affrontement.

I. B.