Abou iyadh MosaiqueLe leader d'Ansar al-Chariâ, Seyfallah Ben Hassine, alias Abou Iyadh Ettounissi, recherché par la police depuis septembre dernier, donnera, lundi, une interview à Mosaïque FM dans l'émission ''Midi-Show''.

Depuis l'annonce sur Mosaïque FM, dimanche en début de soirée, de la diffusion de l'interview de Abou Iyadh, leader d'un groupe salafiste djihadiste proche du réseau terroriste Ennahdha, les internautes se demandent comment un journaliste, Nasreddine Ben Hadid en l'occurrence, a-t-il pu rencontrer ce leader djihadiste, alors que les services de police sont incapables de découvrir sa cachette.

Beaucoup tiennent des propos sévères contre le ministre de l'Intérieur Ali Laârayedh, dirigeant du parti islamiste Ennahdha, de laxisme voire de complicité avec cet extrémiste religieux accusé dans l'attaque de l'ambassade et de l'école américaines à Tunis, en septembre dernier.

Dans la séquence du lancement de l'enregistrement, Abou Iyadh s'attaque au parti de Béji Caïd Essebsi, donné gagnant des prochaines élections par la plupart des sondages. «Nida Tounes ne passera que sur nos cadavres», a-t-il lancé dans la vidéo où il apparait en très bonne santé, ayant même pris quelques kilos.

Comment faut-il lire cette phrase du leader djihadiste? Il veut imposer aux Tunisiens ce qu'ils doivent élire? Il menace de mettre le pays à feu et à sang si les Tunisiens osent voter pour Nida Tounes?

Le procureur de la république et le juge qui instruit le dossier d'Abou Iyadh savent ce qu'il ont à faire : ajouter l'interview du fuyard au dossier des pièces à charge.

Z. A.