Selon Aziz Krichen, le départ du Congrès de la République (CpR) et d'Ettakatol de la coalition gouvernementale va se traduire par la domination du parti islamiste Ennahdha sur la scène politique.

Le conseiller politique du président provisoire de la république, qui parlait dans l'émission ''Saraha Raha'' sur Hannibal TV, a ajouté que ce scénario «signifie l'effondrement du modèle tunisien d'alliance entre les modernistes et les islamistes», dont M. Krichen a été l'un des fervents partisans, notamment à travers ses articles dans Kapitalis.

Interrogé sur le sort du président Moncef Marzouki, en cas de rupture de la coalition gouvernementale, M. Krichen a laissé entendre qu'il pourrait envisager de démissionner. «Ce qui voudrait dire que nous sommes entrés dans un grave tournant», a-t-il dit.

M. Krichen, qui est très attaché à la réussite du modèle de la «troïka», semble espérer qu'Ennahdha revienne à des positions plus consensuelles, afin de sauver le projet de remaniement ministériel et éviter le blocage et le vide politiques dans le pays.

I. B.