La députée d'Ettakatol Karima Souid a officiellement démissionné, mardi, et ne représentera plus le parti de Mustapha Ben Jaâfar, président de l'Assemblée nationale constituante (Anc). Et c'est pour multiples raisons.
Après tant d'hésitation et mûre réflexion, la députée a fini par rendre le tablier car elle ne se voit plus dans ce parti qui ne la représente plus.
«Je vis ce départ dans la douleur et la déchirure car je me suis vraiment investie dans ce parti qui avait des principes à défendre. Aujourd'hui, ce n'est plus le cas. J'étais la seule voix à m'indigner toujours de la ligne de ce parti qui n'est plus démocrate et dont les décisions sont prises entre seulement 5 personnes dans une villa à Gammarth», a déclaré Karima Sioud, jointe par Kapitalis au téléphone. La villa en question est celle de M. Ben Jaâfar.
La députée semble très déçue et, malgré la déchirure, elle ne regrette pas sa décision car elle est «allée jusqu'au bout mais là, je ne peux plus défendre ce parti et je conseille à Mustapha Ben Jaâfar, le secrétaire général d'Ettakatol, de jouer le rôle qu'attendent de lui les Tunisiens en cette période fragile de transition. Qu'il arrête d'être individualiste et pense un peu au pays», a-t-elle ajouté.
«L'essentiel, aujourd'hui, ce n'est pas ma démission, mais que M. Ben Jaâfar revienne à sa vraie mission», a encore souligné Mme Souid à Kapitalis.
Au rythme des démissions qu'il enregistre dans ses rangs, le Forum démocratique pour le travail et les libertés (Fdtl ou Ettakatol) risque de se transformer, bientôt, en une coquille vide, avec un roi sans couronne et quelques partisans opportunistes.
Z. A.