Le député Laurent Louis, a condamné hier au Parlement belge l'assassinat de Chokri Belaïd, leader du Parti des patriotes démocrates (Watad) et leader du Front populaire. Et a demandé une minute de silence.
«A l'âge de 48 ans, Chokri Belaïd, célèbre opposant tunisien, patron du Parti des patriotes démocrates et figure importante du Front Populaire a été abattu de plusieurs balles alors qu'il sortait de son domicile. Lorsqu'on assassine un démocrate c'est la démocratie qu'on assassine. Je vous demande une minute de silence à la mémoire de ce grand homme, pleuré aujourd'hui par de nombreux Tunisiens à travers le monde», a dit M. Louis, avant de faire assumer une part de responsabilité à l'Occident en se demandant si Chokri Belaïd était ou pas «une victime d'Ennahdha ou de la communauté internationale?», a-t-il lancé sur une note de colère.
Le député indépendant s'est aussi demandé comment Ennahdha, qui avait une influence réduite avant le 14 janvier 2011, a-t-il pu financer sa campagne électorale et gagner les élections en très peu de temps.
Le député a ajouté que sans l'aide et le soutien du Qatar, Ennahdha ne gagnerait jamais et «que l'Occident doit tirer des ficelles... pour éviter le danger et la déstabilisation dans ces pays où, contre la volonté des peuples, on est en train de mettre en place des régimes islamistes», s'est-il indigné.
Z. A.