Notre confrère a été entendu par le juge à propos de ses déclarations sur l'assassinat de Chokri Belaïd, avant de se réfugier au siège du Conseil de l'ordre des avocats.
Après ses déclarations, vendredi dernier, sur Nessma TV concernant une probable implication d'un responsable du ministère de l'Intérieur dans l'assassinat de feu Chokri Belaïd, Zied El Hani, membre du bureau exécutif du Syndicat national des journalistes tunisiens (Snjt), a été convoqué samedi dernier par le juge d'instruction de la 13e chambre du Tribunal de première instance de Tunis. Il s'y est rendu mais le juge, qui ignorait les éléments de l'affaire, l'a auditionné aujourd'hui lundi!
Zied El Hani a refusé de témoigner sans la présence de ses avocats qui ont été empêchés, dans un premier temps, de prendre part à l'audition. Et c'est, finalement, en présence de quatre de ses défenseurs qu'il a comparu devant le juge d'instruction. Notre confrère a fait de très graves révélations en citant même des noms de responsables du gouvernement et du parti Ennahdha. Zied El Hani a exigé que le juge entende toutes ces personnes. Les avocats comme le juge d'instruction sont restés sans voix...
A sa sortie de l'audition, et face au déploiement anormal des forces de l'ordre autour du tribunal, les avocats ont tenu à protéger leur client d'une éventuelle arrestation musclée et l'ont ramené dans le bureau du Conseil de l'ordre des avocats, en face du tribunal de première instance de Tunis.
Nous y reviendrons...
Cherif B.