Hamadi Jebali, chef du gouvernement a confirmé, au journal ''Le Monde'', l'assassinat politique de Chokri Belaïd. Selon lui, «derrière cette victime, il y a toute une stratégie» dont «la cible est la Tunisie entière».Hamadi Jebali, chef du gouvernement a confirmé, au journal ''Le Monde'', l'assassinat politique de Chokri Belaïd. Selon lui, «derrière cette victime, il y a toute une stratégie» dont «la cible est la Tunisie entière».

C'est dans une interview publiée lundi 11 février par le quotidien français ''Le Monde'' que Hamadi jebali a confirmé l'assassinat politique de Chokri Belaïd.

Où en est l'enquête sur cet assassinat? A cette question, M. Jebali a répondu: «Ceux qui ont commis cet assassinat ne sont pas des amateurs. C'est tout un appareil qui est derrière, avec une stratégie. Il s'agit bien d'un assassinat politique qui dépasse la personne de Chokri Belaïd. Il est la victime, mais la cible, ce n'est pas lui. La cible, c'est la Tunisie tout entière et il faut s'attendre à des résultats très graves».

Interrogé sur la position des membres d'Ennahdha à propos d'un gouvernement de compétences nationales, le chef du gouvernement semble déterminé à aller jusqu'au bout de son choix. «Moi, j'ai pris ma décision. Mais je ne serai jamais à l'origine d'une scission. Je ne partirai jamais avec un clan pour former un autre parti. Je reste le secrétaire général d'Ennahdha, je ne compte pas le quitter, et si je le fais, ce sera pour d'autres raisons. J'ai 62 ans, et il y a des moments où il faut savoir dire stop», a-t-il dit.

Après avoir décidé la constitution d'un gouvernement de compétences nationales, le chef du gouvernement Hamadi Jebali a trouvé le soutien de l'opposition et non celui de son parti Ennahdha, qui défend bec et ongles le gouvernement de coalition nationale.

Certains de ses camarades l'ont même vertement critiqué.

Z. A.