Les syndicats de la police appellent la société civile à ne plus utiliser le sang de leurs collègues dans des calculs politiques. En réaction au portrait du martyr Lotfi Ezzar, brandi lors du rassemblement samedi des partisans d'Ennahdha.Les syndicats de la police appellent la société civile à ne plus utiliser le sang de leurs collègues dans des calculs politiques. En réaction au portrait du martyr Lotfi Ezzar, brandi lors du rassemblement samedi des partisans d'Ennahdha.

Sur sa page Facebook, l'Union des syndicats des forces de sûreté nationale (Usfsn) a dénoncé l'utilisation de la mort de leur défunt collègue à des fins de propagande politique et rappelle que la police n'a pas à avoir une quiconque couleur politique ou idéologique, mais essaie de se transformer en une police républicaine.

L'Union des syndicats de police rappelle aussi, sans prononcer le nom d'Ennahdha, le parti au pouvoir, que la mort de Lotfi Ezzar, lors des évènements survenus au lendemain de l'assassinat de Chokri Belaïd, a été utilisé dans une manifestation samedi dernier.

«Nous ne sommes pas à utiliser ni à mettre aux enchères publiques. Notre institution est au service de tous les Tunisiens. Nous avons eu d'autres collègues morts en exerçant leur métier et nous n'avons pas vu les portraits de Anis Adouani ou de Anis Jelassi, morts dans de pareilles circonstances, agités par des manifestants», a déclaré Montassar El Materi, secrétaire général de l'Usfsn.

Dans la même page, une vidéo a été partagée, montrant l'agression, le 8 février vers 17H10, du policier syndicaliste Issam Dardouri par... deux agents de la police en uniforme.
Blessée à la tête, Issam Dardouri a été transporté à l'hôpital de la Marsa pour recevoir des soins.

Z. A.