L'initiative du chef du gouvernement provisoire pour former un gouvernement de «compétences» est «un pas sur la bonne voie», d'autant qu'elle intervient en réponse à l'appel à «la neutralité des ministères de souveraineté».
C'est ce qu'a indiqué l'Union pour la Tunisie, lundi, dans un communiqué, rendu public au terme d'une réunion des 5 dirigeants de ce front politique et électoral de centre-gauche, créé pour faire contrepoids au mouvement islamistes Ennahdha (au pouvoir), ajoutant qu'un tel gouvernement ne favorise pas le recours aux quotas partisans et aux calculs électoraux, puisque ses membres sont dans l'obligation de ne pas se présenter aux prochains rendez-vous électoraux.
L'Union pour la Tunisie, dont la constitution a été annoncée officiellement, lundi, est composé du mouvement Nida Tounes, du Parti Républicain (Al-Jomhouri), de la Voie démocratique et sociale (Al-Massar), du Parti socialiste (PS) et du Parti du travail patriotique et démocratique (PTPD).
«Le succès de cette initiative est tributaire de l'élargissement du dialogue à tous les partis et organisations de la société civile ainsi qu'à l'Union générale tunisienne du travail (Ugtt, centrale ouvrière) et l'Union tunisienne de l'industrie, du commerce et de l'artisanat (Utica, centrale patronale), un dialogue élargi concernant le programme et la composition de ce gouvernement», souligne l'Union.
L'Assemblée nationale constituante (Anc), estime encore l'Union, a beaucoup «perdu de sa légitimité» et a besoin d'une nouvelle «légitimité consensuelle» pour pouvoir achever la rédaction et l'adoption de la Constitution, et promulguer le code électoral dans un délai ne dépassant pas les trois mois.
Après avoir rappelé la situation de crise politique, économique, sociale et sécuritaire que vit la Tunisie, «dû notamment à l'échec de la politique de la ''troïka'' (coalition au pouvoir, Ndlr) dans la gestion de la deuxième période de transition», l'Union pour la Tunisie a indiqué que «la situation de crise ne peut plus durer».
«Il faut garantir la sécurité, faire face aux appels à la violence et à la discorde, placer le maintien de l'ordre sous le contrôle de l'appareil sécuritaire de l'Etat uniquement et dissoudre toutes les milices dont les Ligues de protection de la révolution», ajoute l'Union.
I. B. (avec Tap).