La séance plénière extraordinaire à l'Assemblée nationale constituante (Anc) a été consacrée aujourd'hui à l'assassinat de Chokri Belaïd, à la violence politique et à la situation générale dans le pays.
Il a fallu que Mustapha Ben Jaâfar, président de l'Anc, réunisse tous les présidents des blocs parlementaires pour qu'il y ait accord sur le débat de la séance plénière extraordinaire. Ce qui a provoqué un retard de plus de 2 heures. La séance prévue à 9 heures n'a été donc entamée que vers 11H15.
Selon les députés d'Ennahdha et leurs alliés du Congrès pour la république (CpR) et ceux de Wafa, il n'y a pas de crise dans le pays et les perturbations que traverse le pays sont inévitables et normales, «car nous passons par une révolution, mais plusieurs n'ont pas encore digéré leur défaite électorale et n'ont pas accepté les résultats des urnes. Ils cherchent donc par tout moyen à faire tomber la légitimité», dixit Sahbi Âtig, président du groupe parlementaire Ennahdha.
Vieille rengaine qui ferait sourire si l'assassinat de Chokri Belaïd, ennemi juré des Nahdhaouis, n'avait pas endeuillé les Tunisiens... à la notable exception des nahdhaouis.
Côté opposition, les députés auraient aimé poser des questions au président provisoire de la république Moncef Marzouki et le chef provisoire du gouvernement Hamadi Jebali pour mieux cerner la situation dans le pays et débattre en même temps du projet de «gouvernement de compétences».
La séance se poursuivra l'après-midi.
Z. A.