Abderraouf Ayadi, secrétaire général du mouvement Wafa, se voit déjà président de l'Assemblée nationale constituante (Anc) et promet plus de rigueur dans les décisions politiques et le travail des constituants.
Dans une interview publiée vendredi par le quotidien arabophone ''Al-Maghreb'', Abderraouf Ayadi a exprimé son souhait de remplacer Mustapha Ben Jaâfar et occuper le siège de la présidence de l'Assemblée. «Il y aura plus de débat, de dialogue et un choix politique clair», a-t-il promis.
Selon lui, 130 députés sont contre l'initiative de Hamadi Jebali concernant le gouvernement de technocrates et la troïka va être dissoute tout naturellement après le retrait d'Ettakatol.
«La prochaine troïka sera remplacée par une autre constituée d'Ennahdha, du Congrès pour la république (CpR) et de Wafa»...
Les Nahdhaouis entre eux, en quelque sorte, sachant que le CpR et Wafa comptent plusieurs anciens nahdhaouis ou des Nahdhaouis infiltrés.
Abderraouf Ayadi, qui s'est toujours montré très rigide, ne jouit pas d'une bonne presse parmi ses camarades de l'Assemblée. Sur les réseaux sociaux, il est souvent décrit comme un petit dictateur en herbe. Ses deux grandes affaires : la chasse aux ex-Rcdistes là où ils ne sont pas, et l'appel au loup sioniste qui serait infiltré partout dans le pays. Les mauvaises langues vont jusqu'à lui conseiller un séjour dans un hôpital psychiatrique pour se reposer. Et pour cause : il y a 3 semaines, M. Ayadi a appelé, solennellement, en pleine séance plénière à l'Anc, au jihad contre l'intelligentsia du pays. Il a aussi appelé à inscrire l'obligation du jihad contre l'entité sioniste dans le texte de la nouvelle constitution.
Avec un pareil président de l'Assemblée, les Tunisiens vont être servis...
Z. A.