Le leader du Front de gauche a déploré dans un post sur son blog, la visite rendue hier par une mission parlementaire française dirigée par le Parti socialiste à Rached Ghannouchi. Nous reproduisons de post ci-dessous.
«J'apprends avec stupéfaction qu'une mission parlementaire française dirigée par le Parti socialiste a rencontré hier officiellement Rached Ghannouchi à Tunis dans le bureau de ce dernier.
Je déplore le soutien ainsi apporté à un parti d'extrême droite religieuse dont le chef n'a aucune fonction officielle dans les institutions tunisiennes.
Cette visite faite en accord avec les autorités françaises est un coup de poignard dans le dos des démocrates tunisiens.
C'est une faute politique de s'afficher ainsi aux côtés de M. Ghannouchi au siège du parti Ennahda, en plein tumulte institutionnel où ce parti d'extrême droite essaie de renforcer son emprise.
Sans doute cette rencontre a-t-elle pour sens de légitimer l'action du parti ami du PS, Ettakatol, qui gouverne avec Ennahdha. On mesure dorénavant toute l'hypocrisie des déclarations de Manuel Valls sur le ''fascisme islamique'' en Tunisie. Et la totale incompréhension par le PS du sens de la révolution citoyenne tunisienne.»
Jean-Luc Mélenchon était à Tunis le week-end dernier où il s'est rendu à la maison des parents de Chokri Belaïd, leader du Front populaire, assassiné le 6 février, où il a présenté ses condoléances à ses parents et à son épouse, Me Basma Khalfaoui. Il a été aussi se recueillir sur la tombe du défunt, avant de donner une conférence de presse avec les dirigeants du Front populaire.
Z. A.