Siège d'Ennahdha Aux dernières nouvelles, la réunion du conseil de la Choura d'Ennahdha n'arrive pas à trancher entre ses deux ailes : modérée et radicale. Mais c'est cette dernière qui semble indiquer la voie.

Lors de le réunion, hier soir et aujourd'hui, à Hammamet, du conseil de la Choura d'Ennahdha pour prendre une décision définitive concernant l'initiative du chef du gouvernement et secrétaire général du parti islamiste Hamadi Jebali pour la constitution d'un gouvernement de compétences nationales indépendantes des partis, deux tendances se sont dessinées.

La première, minoritaire, souhaite donner une chance à Hamadi Jebali en cédant notamment les ministères de souveraineté à des personnalités indépendantes. La seconde, majoritaires n'entend rien céder et insiste pour que le parti garde la main sur les ministères de souveraineté (Justice, Intérieur et Affaires étrangères), ainsi que sur celui des Affaires religieuses, un instrument important pour le prosélytisme religieux et l'embrigadement politique.

Une troisième tendance se dessine, dont les tenants, cherchent à concilier les deux positions : mettre tous les ministères dans les négociations avec les autres partis, tout en gardant Ali Laârayedh à la tête de celui de l'Intérieur.

En d'autres termes, l'initiative de Hamadi jebali est définitivement enterrée. C'est l'option d'Ennahdha pour une nouvelle alliance gouvernementale élargie qui est remise sur la table, avec le maintien des services de sécurité sous le contrôle de Montpalisir, siège du parti islamiste.

Autant dire aussi qu'Ennahdha ne veut lâcher que des miettes à ses anciens alliés, comme à éventuels nouveaux associés, tout en les impliquant tous dans ses échecs passés et à venir.

Z. A.