Le Conseil de la Choura d'Ennahdha, réuni hier soir dans un hôtel au nord de Tunis, a finalement décidé de proposer la candidature du ministre de l'Intérieur Ali Lârayedh pour le poste de chef du gouvernement provisoire.Le Conseil de la Choura d'Ennahdha, réuni hier soir dans un hôtel au nord de Tunis, a finalement décidé de proposer la candidature du ministre de l'Intérieur Ali Lârayedh pour le poste de chef du gouvernement provisoire.

M. Lârayedh succèdera, après l'acceptation de sa candidature par le président provisoire de la république Moncef Marzouki, à Hamadi Jebali, démissionnaire après que sa proposition de gouvernement de compétences nationales indépendantes des partis fut rejeté, et notamment par son propre parti Ennahdha. Il aura quinze jours pour la formation d'un gouvernement panaché de compétences indépendantes et issues des partis d'une nouvelle coalition gouvernementale en cours de constitution.

Trois autres candidats étaient en lice pour le poste : Noureddine Bhiri, ministre de la Justice, Mohamed Ben Salem, ministre de l'Agriculture et Abdellatif El-Mekki, ministre de la Santé. Le nom de Samir Dilou, ministre des Droits de l'homme et de la Justice transitionnelle a également circulé, mais il a sans doute été jugé trop jeune ou trop modéré au goût de ses camarades.

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Le choix de Ali Lârayedh peut s'expliquer par, au moins, trois raisons : 1- il a acquis une petite expérience dans la gestion des affaires de l'Etat en tant que ministre de l'Intérieur; 2- il présente un visage plus avenant que les faucons qui dominent aujourd'hui le parti Ennahdha, et sa candidature ne risque pas d'être rejetée par le président de la république et l'Assemblée nationale constituante (Anc); 3- du Palais de la Kasbah, il pourra gérer les affaires du gouvernement, mais il gardera aussi la main sur le ministère de l'Intérieur, quand bien même un ministre, même indépendant, serait nommé à ce dernier poste.

I. B.