Des appels ont été lancés sur les réseaux sociaux pour un rassemblement pacifique, le samedi 23 février à Tunis. Le but: faire pression sur les autorités pour rendre publique l'identité des assassins de Chokri Belaïd.
Des milliers de citoyens ont décidé de descendre spontanément à l'avenue Habib Bourguiba, samedi 23 février, pour faire pression sur les autorités qui, selon certains internautes, sont en train de détourner l'opinion publique de cette affaire dans le but de l'enterrer définitivement.
Les appels à manifester se sont multipliés, vendredi matin.
Le Conseil de la Choura d'Ennahdha, réuni jeudi tard dans la soirée, a choisi Ali Lârayedh, ministre de l'Intérieur, pour succéder à Hamadi Jebali, démissionnaire, à la tête du gouvernement.
Cette décision semble ne pas plaire à tout le monde. Les manquements et dysfonctionnements du ministère de l'Intérieur sous Ali Lârayedh sont pointés, vidéos et images à l'appui. «Où sont passées les enquêtes sur le 9 avril, les violences à Siliana, les violences et agressions du 5 décembre devant le siège de l'Union générale tunisienne de Travail (Ugtt), le laxisme dans l'arrestation des salafistes et des destructeurs des mausolées... Qu'en est-il de l'appareil sécuritaire parallèle, des récentes nominations des Nahdhaouis un peu partout dans les gouvernorats, délégations, municipalités, et du gonflement du nombre des manifestants du 16 février pour appuyer la légitimité du pouvoir, passé de 16.000 à 60.000», lit-on notamment dans les notes des internautes.
La journée de demain va-t-elle être chaude.
Z. A.