Le suspense est à vous couper le souffle: le président provisoire Marzouki va-t-il accepter la candidature du ministre de l'Intérieur nahdhaoui Ali Lârayedh pour présider le prochain gouvernement de coalition?
On en a eu vraiment des sueurs froides jusqu'à ce que le porte-parole de la présidence provisoire de la république, Adnan Mnasser, eut annoncé, qu'au cours d'une réunion, vendredi, au Palais de Carthage, entre le président provisoire de la république, Moncef Marzouki, le président du mouvement Ennahdha, Rached Ghannouchi, et le président du Conseil de la Choura du parti islamiste au pouvoir, Fathi Ayadi, le président provisoire de la république a été informé du choix de Ali Lârayedh en tant que candidat d'Ennahdha au poste de chef du futur gouvernement.
M. Marzouki remettra à Ali Lârayedh, vendredi après-midi, sa lettre de désignation, a ajouté M. Mnasser, précisant que l'intéressé dispose de 15 jours, au maximum, pour présenter son gouvernement et son programme au président provisoire de la république.
Ce dernier soumettra, dans un délai de trois jours, le dossier du nouveau gouvernement au président de l'Assemblée nationale constituante (Anc), a fait savoir Mnasser, ajoutant que dans le cas où il n'obtient pas la confiance de l'Anc, le président provisoire de la république choisira «la personne la plus apte», selon Mnasser.
Entre-temps, le gouvernement démissionnaire est chargé de la gestion des affaires courantes, jusqu'à la formation d'un nouveau gouvernement, a encore expliqué Mnasser en se référant à l'Arrêté républicain n°31.
En d'autres termes, pour le président provisoire, il s'agit de respecter les formes ou la règle constitutionnelle, ni plus ni plus. Il n'en reste pas moins que M. Marzouki assumera ses responsabilités dans tout ce qui suivra. Et il devra en rendre compte aux Tunisiens.
I. B.