Assassinat Chokri BelaidSelon les premiers éléments de l'enquête sur l'assassinat du leader de gauche Chokri Belaïd, le 6 février, 5 personnes au moins ont participé à ce crime, qui appartiennent à un groupe salafiste extrémiste.

Deux des éléments ont été arrêtés il y a cinq jours. Ils ont été identifiés grâce aux caméras de surveillance de l'immeuble où habitait le défunt. L'analyse des images a permis d'identifier une voiture de la marque Fiat Siena sans plaque d'immatriculation qui s'est rendue à plusieurs reprises sur le lieu du crime, avec à son bord deux personnes, les 1er, 5 et 6 février, jour du crime.

A chaque fois, l'un des deux individus descendait du véhicule et se dirigeait vers le lieu du crime qu'il examinait soigneusement. C'est une opération de reconnaissance et de filature, pour analyser les mouvements du défunt et de ses voisins à des horaires différents de la journée.

La voiture utilisée est louée par un troisième individu, membre du même groupe. L'enquête devrait déterminer s'il était impliqué directement dans le meurtre. 

Le 3e individu, arrêté lundi soir, est le conducteur de la moto qui a transporté le tueur, le 6 février, sur le lieu du crime, une heure avant, et lui a permis de s'enfuir après avoir commis son forfait. Le prévenu affirme être au courant d'une opération de meurtre, mais qu'il ne connaissait pas préalablement l'identité de la victime.

Quant au meurtrier, il aurait été identifié par les enquêteurs, mais il serait toujours en fuite. Il a été vu pour la dernière fois à Jendouba (nord-ouest).

I. B.