Le mot djihad, selon Abderraouf Ayadi, le très controversé président du mouvement Wafa, «se trouve bien dans la religion et il ne faut quand-même pas en avoir honte».
Hasna Marsit, Nasser Brahmi et Larbi Ben Hamadi, 3 membres du Mouvement Wafa, ont annoncé, hier, lors d'un point de presse, leur démission et ils en ont expliqué les raisons. Selon eux, le parti a dévié de sa ligne et s'est mis au service d'Ennahdha, véhiculant un discours politique proche des islamistes et défendant les Ligues de la protection de la révolution LPR), groupes impliquées dans plusieurs actes violents. Tous trois ont accusé Abderraouf Ayadi d'avoir le monopole des décisions. «Il a osé même appelé au jihad lors d'une séance plénière à l'Assemblée nationale constituante (Anc)», ont-ils précisé.
Invité mardi par la radio ExpressFM, M. Ayadi a cherché à se défendre à sa manière. «Wafa a son propre programme : assainir le pays et protéger les principes de la révolution. Concernant l'appel au jihad, ils ont cherché à le faire sortir de son contexte, car j'ai voulu parler du jihad pendant 60 ans, sous notamment Ben Ali, alors que nous n'avions pas un vrai Etat. Puis, le mot jihad se trouve bel et bien dans notre religion et il ne fallait quand-même pas en avoir honte».
Dans l'émission Expresso, animée par Chaker Besbes, M. Ayadi n'a pas raté l'occasion pour s'en prendre, comme à son habitude, aux médias qui, selon lui, roulent pour certaines parties qui cherchent à faire avorter la révolution.
Z. A.