Abdelfattah Mourou Béji Caid EssebsiLe vice-président d'Ennahdha a déclaré à l'agence de presse officielle turque Al-Anadolu, qu'il est nécessaire d'associer Nida Tounes au prochain gouvernement. Sinon la situation va envenimer davantage.

 

Selon Abdelafattah Mourou, qui parlait dans une interview de l'agence de presse turque, publiée le 26 février, l'intégration de Nida Tounes au prochain gouvernement de coalition – en cours de constitution par Ali Lârayedh, le ministre de l'Intérieur sortant –, s'impose pour éviter l'aggravation de la crise politique actuelle.

Contrairement à M. Mourou, la majorité des membres de son parti (Ennahdha) et alliés (Congrès pour la république, Mouvement Wafa et autres partis de la mouvance islamiste), rejettent en bloc l'intégration de Nida Tounes, coude-à-coude avec le parti Ennahdha dans les derniers sondages de divers centres d'études.

A part que ces partis demandent l'exclusion de Nida Tounes, ils cherchent par tout moyen à écorner l'image du parti fondé par Béji Caïd Essebsi, accusé d'avoir parmi ses membres des Rcdistes.

Or, le parti Ennahdha, depuis qu'il est au pouvoir, a fait appel à plusieurs anciens partisans de Ben Ali. On retrouve ces derniers dans les cabinets des ministres, les gouvernorats, les municipalités et tous les secteurs publics. Ainsi que dans les Ligues de la protection de la révolution (LPR), ces milices violentes qu'Ennahdha défend bec-et-ongles et refuse l'idée de les dissoudre.

Z. A.