Basma BelaidBasma Khalfaoui-Belaïd ne perd pas de temps. Mercredi, à midi, elle rencontrera, à la Faculté des sciences humaines et des lettres du Boulevard du 9 avril, les enseignants du supérieur.

La rencontre aura lieu lors d'un rassemblement syndical organisé par Fédération générale de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique (Fgesrs) dans la région du Grand Tunis.

Cette rencontre, selon le communiqué du secrétariat général de la Fgesrs, rendu public aujourd'hui, entend exprimer avec force la volonté des universitaires «à défendre les libertés et la transition démocratique, à faire front à la violence et l'assassinat politique et aux appels répétés au meurtre lancés du haut des tribunes de certaines mosquées, dans les médias et par certains partis politiques».

Le meeting rendra également hommage à Chokri Belaïd, «le martyr de Liberté et de la Patrie» et exprimera «la solidarité (des enseignants du supérieur) avec les membres de sa famille et de sa formation politique», ajoute le communiqué de la Fgesrs.
Un mois donc, jour pour jour, après l'assassinat de son époux Chokri Belaïd, le «défenseur des gueux», Besma Khalfaoui donnera une fois encore la preuve de son grand courage à évoquer cette douloureuse expérience personnelle et ce coup dur porté à la Révolution du 14 janvier. Elle livrera certainement ses sentiments sur les très «lentes lenteurs» de l'enquête sur ce meurtre, sur les dérives qui ont précédé ce crime atroce et les conséquences de la violence politique.

Elle aura également l'occasion de réaffirmer sa détermination à poursuivre le combat de son époux disparu, à donner la haute voix aux souffrances silencieuses de la majorité des Tunisiens et à dénoncer les complaisances et complicités nahdhaouies à l'égard des extrémismes wahhabite et jihadiste.

M. Dhambri