Un comité de soutien à Zohra Ladgham, chargée d'affaires de Tunisie à Helsinki, limogée le 28 février, a été constitué à l'issue du séminaire «Femmes et prise de décision», tenu le 2 mars à la Maison de la culture Ibn Rachiq à Tunis.Un comité de soutien à Zohra Ladgham, chargée d'affaires de Tunisie à Helsinki, limogée le 28 février, a été constitué à l'issue du séminaire «Femmes et prise de décision», tenu le 2 mars à la Maison de la culture Ibn Rachiq à Tunis.

Dans un communiqué, ce comité:

«- dénonce, avec véhémence, la décision arbitraire, prise par le ministre des Affaires étrangères de mettre fin aux fonctions de Zohra Ladgham, chargée d'affaires à l'ambassade de Tunisie à Helsinki (Finlande), faisant, ainsi, fi de toute disposition liée au code du travail et des procédures administratives en vigueur, en la privant de son droit à l'autodéfense, lui portant un grand préjudice sans respecter son droit réponse, droit que lui garantit la loi.

«- considère que cette décision porte atteinte à la dignité et la renommée d'une haut fonctionnaire de l'Etat, et est une forme de violence morale qui s'exerce sur les femmes responsables, en général et, les femmes responsables, en particulier;

«- estime que les agissements du ministre des Affaires étrangères est un précédent dangereux, en complète contradiction avec les valeurs soutenues et prônées par la révolution, en l'occurrence, la dignité et le travail;

«- affirme sa solidarité avec madame Zohra Ladgham et appuie toute démarche qu'elle entreprendrait pour qu'elle retrouve sa dignité.»

Mme Ladgham avait, le jour de son limogeage, démenti les accusations du ministre des Affaires étrangères Rafik Abdessalem et pointé du doigt le chauffeur salafiste de l'ambassade, Khaled Chmengui, qu'elle vient de limoger. Et qui a fabriqué une vidéo floue partagée sur les réseaux sociaux qui montrerait, selon lui, la diplomate arrêtée par la police finlandaise conduisant en état d'ébriété.

«J'ai 55 ans. Je suis la fille de Bahi Ladgham, d'une famille conservatrice et je sais ce qu'il faut faire et ce qu'il ne faut pas faire. Tout ce qu'a déclaré le ministre des Affaires étrangères est infondé», a-t-elle déclaré.

I. B. (avec communiqué).