Selon des sources sécuritaires, le présumé assassin de Chokri Belaïd aurait quitté le pays, clandestinement, vers l'Algérie, peu de temps après le crime. Une «fuite» très opportune et qui arrange beaucoup de monde !
Dans sa livraison du mardi 5 mars, le quotidien arabophone ''Assarih'', citant des «sources sécuritaires bien informées», a affirmé que Kamel Gadhgadhi, l'accusé dans l'assassinat du leader de gauche Chokri Belaïd, le 6 février, aurait traversé les frontières tuniso-algériennes d'une manière clandestine, peu après le crime. Il aurait été aidé dans sa «fuite» par des «qnatrias» (contrebandiers).
Selon le même journal, cette hypothèse reste la plus probable, même si les opérations de ratissage menées pendant une semaine par l'armée et la garde nationale dans la région du Kef et de Jendouba n'ont jusque-là rien donné.
L'avocat Faouzi Ben M'rad a déclaré, lors d'une conférence de presse, le 22 février, que le(s) présumé(s) assassin(s) aurai(en)t quitté le pays le jour-même de l'assassinat du martyr Chokri Belaïd via les frontières algériennes, où ils ont bénéficié de l'aide d'une personne affilié à un parti politique.
Si la fuite de Kamel Gadhgadhi se confirmait, la piste évoquée par Me Ben M'rad devient moins farfelue qu'on ne le pensait jusque là.
Par ailleurs, ce qui inquiète le plus, par-delà cette «fuite de l'assassin présumé», c'est le silence du ministère de l'Intérieur à ce sujet.
Z. A.