Besson en Tunisie joint l’utile à l’agréable

: Publication : 18 octobre 2010

Le ministre français de l’Immigration a passé le week-end dernier à Tunis pour une mission officielle et un séjour privé avec sa nouvelle épouse tunisienne Yasmine Torgeman.

Le ministre français de l’Immigration Eric Besson a achevé vendredi une visite de travail en Tunisie consacrée à l’accord de gestion concertée des flux migratoires et au projet d’Office méditerranéen de la jeunesse (Omj).

Le développement solidaire
«Nous sommes en plein dans l’application de l’accord, le plus ambitieux que la France ait signé avec un pays partenaire (...) avec les plus gros montants consacrés au développement solidaire», a-t-il déclaré à l’Afp.

La France a engagé 40 millions d’euros sur la période 2008-2011 pour «le développement solidaire», dont 30 millions consacrés aux projets de formation professionnelle.
M. Besson a visité, à cette occasion, deux centres de formation (textile/mode et métiers du marbre) financés en partie par la France dans le cadre de l’accord signé en avril 2008. Il s’agit du Centre de formation des formateurs au métier de marbre (Cffmb) et de l’Ecole des métiers de la mode (Emm), qu’il a inaugurée, vendredi 15 octobre, au Centre technique de textile (Cettex), à Ben Arous, avec M. Mohamed Agrebi, ministre de la Formation professionnelle et de l’emploi. Il était accompagné de son épouse Yasmine Torgeman. Cette école, fruit d’un partenariat entre le Cettex et l’Institut supérieur spécialisé de mode (Mod’Spe) de Paris, devra dispenser des formations permettant la maîtrise du processus de conception, de production et de vente des collections de mode. La France mobilise 26 millions d’euros, entre 2008 et 2011, pour soutenir la politique tunisienne de formation professionnelle, a expliqué M. Besson.

MM. Kamel Morjane et Eric Besson

La réadmission des immigrants illégaux
Comme ceux qui ont été signés par la France avec nombre de pays africains, l’accord de gestion concertée des flux migratoires avec la Tunisie prévoit la réadmission d’immigrants illégaux dans leur pays d’origine.
La création d’un Office méditerranéen de la Jeunesse a été en outre au centre des entretiens de M. Besson qui a rencontré le ministres des Affaires étrangères, Kamel Morjane, et celui de l’Emploi et Formation professionnelle, Mohamed Agrebi.
«C’est le projet auquel je suis le plus attaché, et dans lequel la Tunisie a été un partenaire de la première minute», a dit M. Besson. «Il est essentiel pour l’avenir de la relation euro-méditerranéenne et correspond à un immense besoin de formation et de débouchés professionnels pour les jeunes», a-t-il plaidé. «Il y aura des échanges en permanence et des formations co-diplomantes entre les universités du nord et du sud», a-t-il ajouté.
Lancé en décembre 2009 à Paris, l’Omj et son budget seront au menu d’une ultime réunion dimanche prochain à Chypre, avant l’annonce de sa création avant la fin de l’année, afin que les premiers étudiants postulent à la rentrée 2011, a-t-il poursuivi.

Au Musée national de Carthage
Arrivé jeudi à Tunis en compagnie de sa jeune épouse tunisienne Yasmine Torjman, Eric Besson est resté pour un séjour en privé, samedi, avant de regagner Paris, dimanche, et repartir à Chypre.
«Avec Yasmine nous n’aurons qu’une journée libre samedi», a-t-il dit sans autre précision, affirmant vouloir «élever une muraille de Chine entre vie privée et vie publique». Pour preuve: attendu au vernissage de l’exposition ‘‘Le jeune homme de Byrsa’’, le vendredi 15 octobre, au Musée national de Carthage, M. Besson a brillé par son absence. La rumeur n’était pas totalement infondée, puisque, renseignement pris, il a bien visité l’exposition, mais deux heures avant son ouverture officielle.

Kapitalis, avec Afp et Tap.