Ligues de protection de la révolutionUne cinquantaine d'avocats sont en train de réunir des preuves sur l'implication des Ligues de protection de la révolution (LPR) dans des actes de violence pour demander leur dissolution par un jugement judicaire.

Selon Me Majed Hadj Ali, cité par l'agence Tap, une vingtaine d'associations, dont la Ligue tunisienne des droits de l'homme (Ltdh), soutiennent cette initiative.

«Nous avons adressé une mise en demeure officielle au secrétaire général du gouvernement l'enjoignant d'engager les procédures nécessaires pour la dissolution des LPR conformément au décret-loi n°88 du 24 septembre 2011 relatif aux associations», a précisé Me Hadj Ali.

Le chargé de communication à la présidence du gouvernement sortant, Ridha Kazdaghli, a affirmé, pour sa part, que le secrétaire général du gouvernement avait déjà saisi le chargé des contentieux de l'Etat de «prendre les mesures nécessaires pour la suspension des activités des associations non conformes aux dispositions du décret-loi n°88», sans préciser la nature de ces associations, mais l'allusion aux LPR est évidente.

Le porte-parole des LPR, des milices violentes au service du parti islamiste Ennahdha (au pouvoir), Nasreddine Wazfa, a souligné, de son côté, que ni l'Etat ni les associations n'ont le droit de dissoudre les LPR, ajoutant que la question est du ressort de la justice.

I. B. (avec Tap).