Le sociologue Salem Labiadh, candidat au poste de ministre de l'Education dans le nouveau gouvernement proposé par Ali Lârayedh, ne semble pas faire l'unanimité parmi ses pairs, qui le qualifient de conservateur et de proche d'Ennahdha.
Dès l'annonce de la probable nomination de cet universitaire, une campagne s'est déclenchée contre lui sur les réseaux sociaux rappelant aux Tunisiens les différentes positions et déclarations «extrémistes» de Salem Labiadh.
Pour plusieurs internautes, il s'agirait d'une «persona non grata», qui risque de tirer la profession d'enseignant vers le bas. Il constituerait d'autant plus un danger pour le ministère de l'Education qu'il a, à plusieurs reprises, plaidé la cause d'Ennahdha et de son idéologie conservatrice. Il a exprimé, à plusieurs reprises, des positions régionalistes en s'attaquant aux »gens du Sahel», accusés d'accaparer le pouvoir, et autres «baldia» (bourgeois tunisois)...
Plusieurs universitaires ont parlé aussi de son passage à l'Institut Ibn Charaf des sciences humaines où il avait soutenu le doyen (un homme de Ben Ali) contre une jeune étudiante qui voulait faire un master sur les événements du Bassin minier de Gafsa en 2008.
M. Labiadh, faussement catalogué indépendant, doit sans doute sa nomination à ses nombreuses déclarations hostiles à Béji Caïd Essebsi et à son parti Nida Tounes, principal opposant à Ennahdha.
Z. A.