Un président de la république payé par un pays étranger, cela peut-il exister? Oui, en Tunisie, où Moncef Marzouki serait payé par le Qatar, bailleur de fonds d'Ennahdha, via la chaîne d'information Al-Jazira. Faut-il en rire ou en pleurer? Vidéo.
Salem Zahran, directeur de Media Focal Center (Liban), a déclaré, samedi, dans une interview accordée à Zouhaeir Eljiss, sur Express FM, que le président provisoire de la république Moncef Marzouki travaille pour la chaîne de télévision Al-Jazira et perçoit un salaire mensuel de 50.000 dollars.
Si le montant du salaire peut sembler irréel, et doit être vérifié, le fait que M. Marzouki soit payé par le groupe Al-Jazira est un secret de polichinelle.
Nous avions relevé, ici même, avec écœurement, peu après l'accession de M. Marzouki à la présidence provisoire de la république, que ce dernier devait mettre fin à la publication de chroniques, grassement payées, sur le site web d'Al-Jazira.
Car il y aurait là plus qu'un simple conflit d'intérêt : une grossière faute politique. Un chef d'Etat ne saurait, en aucun cas, accepter d'être payé par un quelconque groupe étranger, sans que cela porte atteinte à sa crédibilité et à l'image même de son pays.
M. Marzouki salarié d'Al-Jazira? Le président doit clarifier une fois pour toute cette histoire. Il doit aussi porter officiellement à la connaissance des Tunisiens toutes ses ressources financières et leurs provenances.
Grand champion de la lutte contre la dictature et, ses corollaires, la concussion et la corruption, M. Marzouki ne peut plus continuer de se taire à propos de cette affaire.
I. B.