Salem Zahran, directeur de Media Focal Center (Liban), qui avait annoncé hier que Moncef Marzouki était salarié d'Al-Jazira, défie la présidence de la république tunisienne de porter plainte contre lui pour diffamation.
La présidence de la république ayant nié, par la voix d'Imed Daïmi, chef de cabinet de Moncef Marzouki, que ce dernier reçoit un salaire mensuel de 50.000 dollars de la part la chaine de télévision Al-Jazira pour des chroniques publiées sur son site web.
Dans un entretien avec nos confrères d'Echourouq, publiée dimanche, M. Zahran a affirmé que ses déclarations sont fondées et qu'il défie quiconque de les démentir, ajoutant que le président de la république tunisienne ne pourra pas le poursuivre en justice.
Suite aux déclarations de M. Zahran, samedi, sur Express FM, le directeur du cabinet présidentiel Imed Daïmi a déclaré que le président Marzouki a toujours écrit des articles sur le site d'Al-Jazira, mais qu'il n'a pas de contrat avec cette chaîne et n'a jamais reçu un salaire mensuel de 50.000 dollars de la chaine qatarie.
La réponse de M. Daïmi reste cependant très vague, et pour cause: elle n'écarte pas la possibilité que M. Marzouki soit payé un montant différent de celui avancé ou qu'il soit payé en tant que pigiste, c'est-à-dire à l'article. Ce qui serait encore plus déshonorant pour lui et pour les Tunisiens!
Des sources proches du Congrès pour la République (CpR) et d'Ennahdha ont déclaré que le Libanais Salem Zahran est un homme peu crédible, proche du président Bachar El-Assad et ses déclarations s'expliquent par son opposition à la position du gouvernement tunisien favorable à la révolution syrienne.
Z. A.