Le porte-parole officiel du mouvement Nida Tounes estime que le gouvernement proposé par Lârayedh est, par sa nature même, «le fruit d'une répartition de quotas partisans et ne représente pas l'intérêt national».
«L'exigence de neutralité des ministères régaliens a été dévoyée», a dit M. Laârayedh, dans une déclaration à l'agence Tap, considérant qu'il s'agit d'une «fausse neutralité fondée sur l'allégeance et non pas sur l'appartenance», par allusion aux sympathies islamistes de certains nouveaux ministres soi-disant indépendants proposés par le chef du gouvernement désigné Ali Lârayedh, notamment le juge Lotfi Ben Jeddou, proposé pour le ministère de l'Intérieur. Ce dernier était, en effet, un militant d'Ennahdha dans sa jeunesse et il appartient à une famille très proche d'Ennahdha.
Le profil de l'équipe gouvernementale et la manière de procéder «sont bien en-deçà de ce qu'on attendait au regard de ce qu'avait admis le chef du gouvernement sortant, Hamadi Jebali, à savoir «que son gouvernement avait échoué», a ajouté Lazhar Akremi, qui s'est dit persuadé que «les députés de Nida Tounes à l'Assemblée nationale constituante (Anc) ne voteront pas pour ce gouvernement».
I. B. (avec Tap).