Le cabinet proposé par le chef du gouvernement désigné Ali Lârayedh a été constitué «sur la base des quotas partisans et du partage du butin au sein de la Troïka» au pouvoir.

C'est ce qu'a affirmé le président du mouvement Echaâb (Peuple), Mohamed Brahmi, à l'agence Tap, en ajoutant que son mouvement n'apportera pas son soutien à ce gouvernement.

Pour M. Brahmi, la réduction du nombre de portefeuilles ministériels et la tentative de faire entrer de nouveaux visages dans ce gouvernement visaient à faire croire à un illusoire élargissement de la plateforme politique alors qu'en réalité, a-t-il dit, «ce gouvernement reste dominé par le mouvement Ennahdha».

Le président du mouvement du Echaâb a, également, estimé que «la neutralité des ministères de souveraineté ne peut être effective qu'en cas de programme cohérent du gouvernement qui garantirait la neutralité de l'administration et des services publics, accorderait à la justice sa pleine indépendance et traiterait l'appareil de sécurité et les forces armées comme des corps républicains et non subordonnés à aucun parti politique», par allusion aux tentatives d'Ennahdha d'imposer son contrôle sur tous les rouages de l'Etat, notamment par les nominations à base clientélistes.

I. B. (avec Tap).