Pour justifier sa reconduite dans le nouveau gouvernement Ali Lârayedh, Abdelawaheb Maâtar gonfle artificiellement les statistiques des emplois créés en 2012. Pauvre tunisie...
Pour la première fois en Tunisie, plus de 100.000 emplois ont été créés, en 2012, ce qui a favorisé une baisse du taux de chômage de 2,2 points, passant de 18,9% en décembre 2011, à 16,7% actuellement.
C'est ce qu'indique le ministère de la Formation professionnelle et de l'Emploi en se référant aux chiffres de l'Institut national de la statistique.
Ces résultats sont largement positifs par rapport au bilan de l'année 2011 durant laquelle le nombre de demandeurs d'emploi a augmenté de 137.000 personnes, souligne le ministère dans un communiqué rendu public, dimanche.
Avant 2012, le nombre de création d'emplois par an n'a jamais dépassé les 55.000, rappelle le ministère qui se félicite des «performances» réalisées au cours de l'année écoulée réfutant, ainsi, les critiques de certains politiques relayées par les médias.
Ce que le ministère ne dit pas et qui décrédibilise les chiffres saugrenus qu'il avance, c'est que sous Ben Ali, avec 5 à 6% de croissance annuelle, on arrivait à peine à créer 50.000 emplois par an. Comment peut-on créer 100.000 emplois en pleine crise économique et avec seulement 2 à 3% de croissance?
En avançant ces chiffres ridicules, Abdelwaheb Maâtar, l'un des ministres les moins méritants du gouvernement Jebali, cherche, visiblement, à justifier sa reconduite dans le gouvernement Ali Lârayedh, en cours d'approbation. La ficelle est trop grosse. Et les Tunisiens apprécieront ces pratiques de désinformation d'un autre âge.
I. B. (avec Tap).