Le parti du Mouvement des patriotes démocrates (Watad) a annoncé lundi que l'enquête sur l'assassinat de son leader Chokri Belaïd piétine et qu'il a décidé de porter l'affaire devant le Conseil des droits de l'homme à Genève.

Les membres du parti, qui parlaient au cours d'une conférence de presse, lundi à Tunis, ont d'abord exprimé leur soutien à la journaliste du quotidien ''Echourouk'' et croient à la véracité de ce qu'elle a publié, dimanche 10 mars, à propos de l'arrestation du présumé assassin, Kamel Gadhgadhi, par l'Algérie qui l'aurait livré, il y a 6 jours, à la Tunisie.

«En publiant, hier, un démenti de la journaliste Khadija Yahiaoui, le gouvernement refuse de reconnaître son échec dans cette affaire. Et le fait de ne pas tenir informé le juge d'instruction du déroulement de l'enquête explique l'implication de certaines personnes dans cet assassinat, surtout qu'après les aveux du présumé-accusé Kamel Gadhgadhi, selon la journaliste, il y aurait des risques qu'il soit liquidé», ont expliqué les dirigeants du Watad.

Depuis une semaine, le collectif de la défense des intérêts de la famille du martyr a informé des tribunaux internationaux du piétinement de l'affaire et de la non transparence des autorités concernant le déroulement de l'enquête policière, mais ils continuent, pour le moment, de faire confiance à la justice.

Z. A.