Ali Lârayedh n'a pas démenti formellement l'information selon laquelle il connaîtrait le lieu où se trouve l'assassin de Chokri Belaid. Il a seulement affirmé que cette information était «erronée» (sic !)
Un communiqué rendu public vendredi par la présidence du gouvernement indique que «l'information relayée sur la connaissance du lieu où se trouve l'assassin de Chokri Belaid est erronée». «Les unités sécuritaires déploient tous leurs efforts pour capturer l'assassin de Chokri Belaid et le traduire devant la justice», a assuré le chef du gouvernement provisoire.
Ce soi-disant «démenti» est tellement vague et ambigu qu'il confirme, plutôt, l'information rapportée par notre collègue Azza Ben Bouazza, dans une dépêche de l'Associated Press, selon laquelle M. Lârayedh lui avait dit, au cours d'une interview, qu'il connaissait l'endroit où se trouve Kamel Kadhgadhi, l'assassin présumé de Chokri Belaïd, en fuite depuis le 6 février dernier, mais qu'il ne pouvait en dire davantage à ce sujet.
Le chef du gouvernement et les membres de son cabinet seraient bien inspirés de parler moins et de réfléchir davantage avant de faire des déclarations aux médias. Il est facile, après avoir dérapé, de prétendre, dans des communiqués de presse, aussi inutiles que ridicules, que les journalistes ont déformé leurs propos. La ficelle est trop grosse...
I. B.