Inquiétude d'une frange de Tunisiens à propos du nombre impressionnant des jihadistes partis en Syrie via des associations et des réseaux organisés. Plus inquiétant encore : le silence des autorités.

«40% des djihadistes étrangers en Syrie sont des Tunisiens», a notamment déclaré mardi sur Mosaïque FM, l'avocat Taoufik Ouanes.
Selon cet ancien fonctionnaire des Nations-Unies, il s'agit d'un drame national que l'élite du pays doit prendre au sérieux. Car, il y a un «lavage de cerveau et tout un réseau dont les ressources financières et logistiques sont très importantes», a-t-il déclaré, tout en faisant assumer à l'Etat la responsabilité de la lutte contre ce fléau et du démantèlement au plus vite de ce réseau.

L'ancien fonctionnaire internationale demande aussi au gouvernement tunisien de «profiter de ses bonnes relations avec la Turquie pour coopérer, empêcher et encadrer les Tunisiens candidats au jihad».

«Ces jeunes sont utilisés comme chair à canon dans un conflit syro-syrien et les survivants d'entre eux pourraient être expédiés en mission dans d'autres pays comme l'Irak, le Mali ou l'Afghanistan», a averti M. Ouanes.

Z. A.