Ligues de protection de la révolutionQuelques heures après la déclaration de Marzouki à propos de la dissolution des Ligues de protection de la révolution (LPR), Nasreddine Wezfa, porte-parole de ces milices au service d'Ennahdha a répliqué sèchement.

 

Selon ce dernier, seule la justice est en droit de dissoudre les LPR, qui ne dépendent que de la loi 88, relative aux associations.

Le président provisoire de la république est donc mal placé, selon lui, pour appeler à la dissolution d'une association légalement établie.
M. Wezfa a ajouté à nos collègues d'''Assabahnews'' que le président parle peut-être du Comité de la protection de la révolution du Kram, qui n'a rien à voir avec la loi associative et avec les LPR.

M. Wezfa a condamné, par la même occasion, la campagne menée par l'opposition et la société civile, qui, pour s'attaquer indirectement à Ennahdha, attribuent souvent les violences aux LPR et aux salafistes.

Il convient ici de préciser que les violences des LPR sont documentées par des témoignanges, des images et des vidéos, notamment leurs attaques contre les meetings des partis de l'opposition (Nida Tounes, Al-Jomhouri et le Front populaire) et le siège de l'Union générale tunisienne du travail (Ugtt), le 4 décembre dernier.

Plusieurs rapports, dont un émanant du ministère de l'Intérieur, pointent clairement la responsabilité des LPR dans plusieurs violences commises depuis un an dans le pays.

Ce sont des membres du LPR et d'Ennahdha de Tataouine qui sont poursuivis en justice pour le meurtre de Lotfi Nagdh, représentant de Nida Tounes dans cette ville du sud.

Il y a même un faisceau de présomptions qui mettent un lien entre les assassins du dirigeant de gauche Chokri Belaïd et des éléments des LPR proches d'Ennahdha ou apparentés au parti islamiste au pouvoir.

Z. A.