Ennahdha fête de l'indépendance«A l'occasion de la ''Fête de l'Indépendance'', Ennahdha accueille ses honorables invités...», lit-t-on à l'affiche placardée mercredi sur les cimaises de la grande salle de l'hôtel Mouradi où un seul drapeau national a été remarqué à côté de la tribune.

 

Le manque flagrant du drapeau national dans la salle et l'affiche d'Ennahdha où les mots «Fête de l'Indépendance» étaient mis entre guillemets, a interpelé une partie des internautes tunisiens, qui persistent à croire que le parti islamiste au pouvoir cherche par tout moyen à ignorer l'histoire du pays et à en biffer certaines parties, notamment celle relative à l'œuvre de Bourguiba dans la lutte nationale et la construction de l'Etat moderne.

Ennahdha voudrait faire débuter l'histoire du pays aux élections du 23 octobre 2011, qui lui a permis d'accéder au pouvoir. C'est pourquoi ses dirigeants évitent de célébrer les fêtes nationales et s'ils le font, c'est avec le minimum de moyens et d'effets. Les images de la timide célébration de «la Fête de l'Indépendance» par les Nahdhaouis sont partagées sur les réseaux sociaux comme une preuve du manque de ferveur patriotique des nouveaux maîtres du pays.

Rached Ghannouchi François Gouyette

Rached Ghannouchi reçoit les féllicitations de l'ambassadeur de France François Gouyette.

La 57e «Fête de l'Indépendance» a été célébrée sous la houlette du chef d'Ennahdha Rached Ghannouchi, devant un public clairsemé. Preuve s'il en est besoin que l'organisation était hâtive, improvisée et de dernière minute.

Rached Ghannouchi était entouré de dirigeants de son parti, notamment les députés Sahbi Âtig, Mahrezia Laâbidi, Farida Laâbidi. On a noté aussi la présence des chefs de représentations diplomatiques étrangères dans notre pays, tels que les ambassadeurs de l'Irak, d'Oman, de France, des USA, de Chine, de Belgique, de Venezuela, de Malte, de l'Inde, de l'Afrique du Sud...

Z. A.