bechir ben hassen 29La Fête de l'Indépendance ne devrait plus à être célébrée le 20 mars mais le 14 janvier, a estimé le prédicateur salafiste wahhabite Béchir Ben Hassen.

Selon lui, l'indépendance, proclamée le 20 mars 1956, était un mensonge et l'histoire a été falsifiée.

En deux phrases, dans une séquence vidéo partagée aujourd'hui sur les réseaux sociaux, le prédicateur pro-Ennahdha a expliqué le peu d'ardeur montré par les islamistes dans la célébration, hier, de la fête de l'indépendance.

Depuis qu'Ennahdha est au pouvoir, les autorités ne montrent pas beaucoup de zèle à célébrer les fêtes nationales en général et la fête de l'Indépendance en particulier, d'autant qu'elles cherchent à effacer tout le legs de Habib Bourguiba.

«Il (Ndlr) a exécuté les ordres des Français. Le 20 Mars est un mensonge. C'est une date falsifiée... La vraie fête de l'Indépendance doit être célébrée dorénavant le 14 janvier (2011, date de la chute du régime de Ben Ali, Ndlr) et non le 20 Mars», a ainsi déclaré Béchir Ben Hassen.

Les Tunisiens n'ont pas vu, hier, le drapeau national flotter dans les villes et il n'y avait pas de festivités nationales. La journée, chômée, était morne et triste.

Selon Ajmi Lourimi, membre du bureau exécutif d'Ennahdha, «le temps est à la construction et non aux fêtes et au gaspillage» (sic !).

Samir Dilou, ministre des Droits de l'homme et de la Justice transitionnelle, a, quant à lui, trouvé mieux à dire: la fête a été célébrée au Palais de Carthage. Une cérémonie fade et sans intérêt. Cela suffisait amplement à ses yeux.

Quant au cheikh Rached Ghannouchi, il a concocté, dans la précipitation, une pseudo-fête, un petit hôtel à Tunis, en présence d'une trentaine de personnes, pour la plupart des dirigeants et députés d'Ennahdha, et quelques ambassadeurs.

C'était triste à en mourir. Des speechs de circonstance où M. Ghannouchi a réussi la prouesse de ne pas citer le nom de Bourguiba, dans une ambiance plus funèbre que festive.

Z. A.