Parmi les 40 détenus dans la prison de Siliana, récemment graciés par le président provisoire de la république à l'occasion de la 57e Fête de l'Indépendance, 6 étaient condamnés pour meurtre.

C'est ce qu'a affirmé jeudi une source de la police judicaire à Siliana sur les ondes de Shems FM.

Ce dernier, qui s'interrogeait sur les critères adoptés pour accorder l'amnistie, se demande aussi comment se fait-il que 40 prisonniers parmi les 150 se trouvant à la prison civile de Siliana ont-ils pu bénéficier de la grâce présidentielle alors que la police détient encore des mandats d'arrêt contre eux.

A l'occasion du 20 mars, Fête nationale de l'Indépendance, le président provisoire de la république Moncef Marzouki a gracié 366 prisonniers et a baissé la durée de la sanction de 1025 autres.

Ces grâces présidentielles sont très impopulaires car les citoyens craignent que les personnes relâchées ne viennent renforcer les rangs des bandes organisées qui volent, pillent, violent et font régner l'insécurité dans le pays.

«Certes, les prisons sont très encombrées et les conditions d'incarcération sont exécrables, mais de là à libérer les détenus par brassées entières comme le fait le président Marzouki», commente, perplexe, un citoyen.

Z. A.

Illustration: M. Marzouki reçoit le ministre de la justice, Nadhir Ben Ammou, le 20 mars, au Palais de Carthage, et signe la grâce de 366 prisonniers.