abou zid 22 3Le jihadiste Abou Zid Ettounissi affirme avoir eu sa part de la "ghanima" (butin de guerre) en Syrie. Si les laïques étaient élus en Tunisie, il les combattrait au nom de l'islam, menace-t-il. Vidéo

Invité, jeudi, dans l'émission ''9 Heures du Soir'' sur Ettounissia TV, Abou Zid Ettounissi (c'est un nom de combat), rentré samedi dernier au pays après 8 mois de combat dans les rangs de Jibhat Ennosra et Ahrar Echam, a affirmé avoir combattu contre le régime Al-Assad par conviction. «Ils sont des non croyants et devraient être tués. C'est de notre devoir, nous les musulmans. Et il est de notre droit de nous approprier leurs biens. Moi, j'avais ma maison, ma voiture et autres biens, c'est le butin de guerre légal qui revient de droit aux jihadistes musulmans», a raconté, sans ciller, ce hors-la-loi, tueur et voleur au nom d'Allah.

Interrogé sur le jihad en Tunisie au cas où les laïques seraient portés au pouvoir après des élections transparentes, Abou Zid a répondu, sans hésiter une seconde: «Bien sûr».

Abou Zid, jihadiste tunisien en Syrie

Un jihadiste tunisien, droit dans ses bottes, revendique son droit de tuer des Syriens et d'engranger le butin de guerre en Syrie.  

Abou Zid est parti au jihad en Syrie de son propre gré. «Je suis convaincu qu'il faut faire la guerre et tuer tous les mécréants. Je me suis payé tout seul un billet pour la Turquie et je suis passé en Syrie, via la ville Antakia, où j'ai trouvé des personnes qui m'ont orienté. Et c'est ainsi que j'ai adhéré à Jibhat Ennosra et Ahrar Echam».

Pourquoi un homme aussi convaincu de la justesse de la cause a-t-il donc abandonné le jihad avant de faire tomber Al-Assad?
Réponse du flingueurs: «Il y a beaucoup d'argent, avec quoi on peut ouvrir un compte en Turquie puis revenir au combat. Il y a beaucoup des mafieux aussi dans le circuit. Moi, j'ai perdu, au final, ma maison et ma voiture, on m'a payé 100 dollars et ramené en Turquie et c'est ainsi que je suis rentré en Tunisie».

En fait, l'homme a été expulsé par des combattants syriens. Peut-être s'est-il montré plus gourmands qu'eux. Le jihadiste n'a pas expliqué comment il a pu acquérir, en 8 mois, ce qu'il appelle «ma maison, ma voiture et mes biens».

Mais qu'attend la justice pour faire son travail ?

Et qu'attend la police pour enquêter sur les réseaux de recrutement de jihadistes tunisiens pour les expédier en Syrie?

Comment expliquer le silence des dirigeants tunisiens à ce sujet ?

Et si la Tunisie sous-traitait pour le compte du Qatar et de l'Arabie saoudite – les bailleurs de fonds du jihad en Syrie – les filières de jihadistes tunisiens?

M. Ghannouchi, Marzouki, Ben Jaâfar et autres Lârayedh nous doivent des explications à ce sujet...

Z. A.

Vidéo.