Caid Essebsi imed DghijL'agitateur islamiste Imed Dghij, porte-parole de la Ligue de la protection de la révolution (LPR) du Kram, menace d'attaquer Nida Tounes par tous les moyens. «Même par la violence et le terrorisme, et ils ne passeront que sur nos cadavres», dit-il. Vidéo.

Imed Dghij a comparu aujourd'hui devant le juge de la Cour d'Appel de Tunis, pour avoir incité à la violence, saccagé et incendié des biens publics et privés, notamment un poste de police les jours suivant la chute de Ben Ali. L'audience a été reportée au 12 avril prochain.

La veille de son procès, Imed Dghij, ex-membre du Rcd (ancien parti au pouvoir) reconverti à l'islamisme radical après la révolution, a été l'invité de Salah Attia, ancien propagandiste de l'ancien régime reconverti lui aussi à l'islamisme, devenu animateur d'émissions politiques sur ''Al-Moutawasset'', une chaîne proche d'Ennahdha.

Suite à la série de plaintes dont il fait l'objet, Imed Dghij n'a pas fait profil bas. Au contraire, il s'est montré encore plus déterminé et plus agressif qu'auparavant, mettant en garde Nida Tounes, parti dirigé par l'ancien Premier ministre Béji Caïd Essebsi, qu'il appellera Nida Ettajamô (Appel du Rcd, le parti dissous).

imed Dghij Tunisie

Selon lui, ce parti n'aura pas la chance de se présenter aux prochaines élections. Car, lui (Imed Dghij) et ses troupes implantées dans toutes les régions empêcheront tous les meetings de ce parti, «même par la violence et le terrorisme» (sic !).

M. Dghij, qui en veut à mort aux membres de Nida Tounes (et c'est le cas de le dire), parle au nom de la Ligue de protection de la révolution (LPR), milices proches d'Ennahdha, alors que certains l'accusent d'avoir roulé, auparavant, pour Imed Trabelsi, frère de Leïla, épouse de l'ancien président.

Z. A.

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