Selon des témoignages, des tirs de chevrotine et de bombes lacrymogènes par les forces de l'ordre, mercredi soir, contre des manifestants à Mdhila, dans le bassin minier de Gafsa. 17 arrestations.
Après Siliana, c'est au tour des habitants de Mdhila de «goûter» aux tirs à la chevrotine des forces de police, mais cette fois sous le nouveau ministre de l'Intérieur, Lotfi Ben Jeddou, un juge originaire de la région (Kasserine).
L'information a été donnée, mercredi, sur MosaïqueFM, par Fathi Titay, responsable de la Ligue tunisienne des droits de l'homme (Ltdh) dans la région, citant des jeunes de Mdhilla.
D'autres sources démentent le recours de la police à ce type de balles, utilisées il y a quelques mois à Siliana, et qui ont suscité une grande polémique.
Dans la nuit du mercredi à jeudi, la police a aussi lancé, selon des témoins, du gaz lacrymogène dans les maisons du quartier Awled Chraiet.
Les manifestants étaient sortis dans la rue pour protester contre les résultats de recrutement à la Compagnie des phosphates de Gafsa (Cpg), principal employeur de la région. Ils ont coupé la route entre Mdhilla et Gafsa et pris possession de véhicules et de bus appartenant à la Cpg.
La police a pu récupérer les engins, mais les agitations ont repris jeudi matin. La route a de nouveau été coupée, les manifestants utilisant les femmes et les enfants comme bouclier humain. La situation reste très tendue.
Z. A.