Par sa présence aujourd'hui à Tunis et sa contribution au Forum Social Mondial (FSM 2013), la Friedrich Ebert Stiftung (FES) exprime son soutien à la Tunisie afin qu'elle réussisse sa transition et mette en place un nouveau modèle économique plus équitable.
Par Yüsra N. M'hiri
Henrik Meyer, responsable à la FES à Berlin, a présenté, au cours d'une conférence de presse, mercredi soir, à Tunis, une panoplie de programmes élaborés par la fondation allemande, en concertation avec ses partenaires tunisiens, et dont l'objectif est d'aider la Tunisie à avancer de manière plus sereine vers la démocratie. Ainsi et pour les seuls événements programmés lors du FSM (26-29 mars 2013), qui se tient cette semaine à Tunis, la FES a déboursé quelques 100.000 euros (soit plus de 200.000 dinars), dira M. Meyer.
Les différentes conférences programmés portent sur des sujets importants pour l'émancipation des Tunisiens et le progrès de la Tunisie, notamment le combat des jeunes contre le chômage et le travail des enfants, ainsi que la mise en avant des luttes féministes, dans le but d'engager sérieusement une transition juste avec des changements structurels, fondés sur les principes du droit et de la justice, ainsi que des mécanismes de responsabilisation des citoyens.
La coopération ne doit pas s'arrêter, bien sûr, à la durée du FSM, et le travail de fond déjà engagé doit se poursuivre en permanence.
En effet, depuis leur bureau à la Marsa, l'équipe de la FES Tunisie continuera à apporter son soutien aux jeunes (notamment à travers le programme Génération A'Venir), les encourageant à s'impliquer davantage dans la vie citoyenne en valorisant leurs potentiels à travers des associations, des partis politiques ainsi que des structures syndicales.
Il en va de même pour le renforcement de la justice sociale et la consolidation des principes universels des droits de l'homme et en particulier l'égalité des genres, dans un esprit de respect des libertés fondamentales.
Henrik Meyer : "La Tunisie pourra réussir sa transition. Elle doit juste travailler dur". Parole d'Allemand...
Henrik Meyer, Gerd Emil Lieser (directeur de projets régionaux à la Marsa), ainsi que leurs collègues présents à la conférence, estiment que la Tunisie a un bel avenir devant elle et qu'il lui faut juste «travailler dur» pour se maintenir dans une dynamique de développement et de progrès.
A ce propos, et malgré les difficultés de la transition politique et la crise économique et sociale, qui alourdissent le climat actuel en Tunisie, les hôtes allemands se disent optimistes quant à l'avenir du pays.
Il faut dire que le peuple allemand, qui a hérité d'une riche histoire de transitions politiques, a déjà vécu des phases difficiles mais il en est toujours sorti renforcé et grandi. C'est, on l'a compris, cette expérience là que les Allemands essaient de mettre, à travers les programmes de leurs fondations, et notamment la FES, à la disposition des Tunisiens : acteurs associatifs, syndicalistes, journalistes, femmes, jeunes et citoyens soucieux de contribuer à la marche de leur pays.
La Friedrich Ebert Stiftung, dont le siège est à Berlin, a été fondée en 1925 afin de soutenir les gens des milieux défavorisés. Fondation politique, représentée dans le parlement allemand par le Partie social démocrate (SPD), elle compte aujourd'hui 11 bureaux en Allemagne. Elle emploie 600 personnes en Allemagne et possède environ 100 bureaux dans le monde. Celui de Tunis est actif depuis 1980. Il est dirigé aujourd'hui par Elisabeth Braüne, représentante résidente.