Moncef Marzouki Nadhir Ben Ammou Une enquête a été ouverte jeudi par le ministère public pour examiner les dossiers des prisonniers ayant bénéficié de la grâce du président provisoire de la république. Sur quels critères la décision de la grâce a-t-elle été prise?

Selon le quotidien arabophone ''Assarih'' dans sa livraison du vendredi, le ministère public auprès du tribunal de première instance de Tunis a ordonné, le 28 mars, l'ouverture d'une enquête sur les prisonniers récemment graciés (le 14 janvier 2013 et le 20 mars dernier), qui ont récidivé et ont été arrêtés suite à des viols (dont celui des deux sœurs à Kairouan il y a deux jours), braquages, et autres délits de contrebande. Certains ont même commis des meurtres. On pense ici à Marwa Brini (24 ans), officier de la Garde nationale à Tajerouine au Kef, percutée par la voiture d'un trafiquant ancien prisonnier ayant bénéficié de la grâce présidentielle en janvier dernier. La jeune officier est morte sur le coup.

Alors que les Tunisiens n'ont pas eu droit à une vraie fête de l'Indépendance, Moncef Marzouki a accordé, à cette occasion, la grâce à 366 prisonniers et baissé la durée de la sanction à 1.025 autres, en signant furtivement la liste présentée par le ministre de la Justice.

Un agent de la police judiciaire de Siliana s'est interrogé récemment sur les critères adoptés par le président pour amnistier certains prisonniers alors que la police détient encore des mandats d'arrêt contre eux !

Z. A.