Khalfaoui MarzoukiLe président Moncef Marzouki a fait du chantage à la veuve du martyr Chokri Belaïd : «accepter ses condoléances contre une garde permanente pour elle et sa famille», a révélé le député d'Al Massar Samir Ettaïeb.

Samir Bettaïeb, qui intervenait jeudi soir sur Ettounissia TV, dans l'émission ''9 Heures du Soir'', a indiqué, en citant une discussion avec Basma Khalfaoui Belaïd, que le président Moncef Marzouki a demandé à la veuve de Chokri Belaid, via l'un de ses conseillers, qu'elle accepte ses condoléances officielles, en contrepartie de la mise à disposition, elle et ses deux filles, d'une garde spéciale assurée par les services de la présidence de la république.

M. Ettaieb a déploré un tel chantage qui déshonore le président provisoire de la république.

La famille de Chokri Belaïd a toujours refusé les condoléances des membres de la «troïka» au pouvoir qu'elle estime responsable, politiquement, de l'assassinat, le 6 février, du martyr.

Selon Samir Ettaïeb, le président Marzouki, de par ses discours et ses pratiques, n'honore pas lafonction présidentielle.

«Je lui demande seulement de partir car il écorche ma fierté de Tunisien. Ce président qui, dans des médias étrangers, notamment la télévision qatarie Al-Jazira, insulte une partie de son peuple, qualifie Ennahdha de démocratique et appelle à pendre les gens de l'opposition ne m'honore plus en tant que citoyen tunisie», a déclaré M. Ettaieb. Et d'ajouter: «Ce même président tient un autre discours quand il est en Europe et se déclare le président de tout le peuple tunisien».

Z. A.