47,1% des Tunisiens estiment que la montée ressentie de la criminalité traduit l'incapacité du gouvernement à maitriser la situation sécuritaire du pays.
C'est ce qui ressort d'un sondage sur la perception du Tunisien de la montée de la criminalité dans un contexte marqué par de nombreuses affaires de viol ayant secoué récemment l'opinion publique en Tunisie. Ce sondage a été réalisé en ligne par le cabinet Tunisie Sondage, filiale de la société TBC Partners, entre le 25 et le 28 mars, auprès de 1.320 individus selon la méthode des quotas (sexe, âge et localisation géographique : gouvernorats / agglomérations).
En ce qui concerne les attitudes des Tunisiens par rapport aux dernières séries d'affaires de viol, le sondage révèle que 71,2% des enquêtés s'en sentent concernés et 81,1% éprouvent de l'inquiétude par rapport à leur sécurité et celle de leurs familles.
78,8% des répondants estiment que le gouvernement n'a pas réagi convenablement à ces affaires.
Les sondés expliquent la montée de la criminalité principalement par le sentiment d'impunité ressenti par les malfrats vu l'insécurité et la lenteur de la justice (66,7%), la grâce des détenus (49,5%), le retard dans l'élaboration de la constitution (28%).
Pour ce qui est des solutions à envisager, l'enquête a révélé que 62,3% des répondants préconisent la tolérance zéro au niveau du jugement des coupables afin de servir d'exemple et de dissuader les récidivistes, 53,8% pensent que pour réinstaurer la sécurité, il faut mettre un terme à cette phase de transition le plus rapidement possible, alors que 51% des sondés s'opposent à la grâce de criminels condamnés par le président de la république.
I. B.
Illustration: attaque de l'ambassade américaine à Tunis, le 14 septembre 2012.