Le porte-parole officiel du Parti Républicain (Al-Jomhouri) a accusé, vendredi, le mouvement Ennahdha d'être derrière la suspension de la réunion, vendredi matin, à Dahmani, dans le gouvernorat du Kef (nord-ouest).
Dans une déclaration de l'agence Tap, M. Chebbi a imputé la responsabilité de la perturbation de cette réunion au bureau local d'Ennahdha.
«J'ai été surpris de l'envahissement de la salle par environ 80 individus qui ont exigé notre départ et jeté des projectiles sur les participants», a-t-il raconté.
«Ennahdha dénonce le sabotage de toute réunion et s'attache au droit de tous les partis autorisés d'exercer librement et pacifiquement leur activités», a affirmé, pour sa part, le chargé de l'information auprès du mouvement islamiste Néjib Gharbi, cité par la même agence.
«Tous ceux qui lancent les accusations à tort et à travers, a-t-il ajouté, doivent vérifier l'exactitude de leurs informations avant même de se prononcer», a-t-il ajouté, estimant que «cela risque d'envenimer la vie politique».
Bien entendu, personne n'est obligé de croire M. Gharbi et son parti sur parole, car il est désormais de notoriété publique que c'est Ennahdha qui, manipulant des groupes de choc appelés Ligue de protection de la révolution (LPR) et même des voyous et des repris de justice reconvertis de fraiche date à l'islamisme, s'emploie à empêcher les meetings des partis de l'opposition, surtout dans les villes intérieures.
Et puis, le double langage, le mensonge et l'écart entre les paroles et les actes sont la marque de fabrique d'Ennahdha.
I. B.