Selon un sondage d'opinion effectué par l'Institut Emrhod Consulting fin mars dernier, les Tunisiens expriment une certaine désaffection vis-à-vis des partis politiques. Seuls Nida Tounes, Ennahdha et le Front populaire tirent leur épingle du jeu.
Selon les résultats de ce sondage, 26,2% des personnes interrogées ne vont voter pour aucun parti. Pis: ce taux est en hausse puisqu'il était de «seulement» 22,9% en février.
C'est, cependant, Nida Tounes qui vient en tête avec 23,5% d'intentions de vote. Le parti de Béji Caïd Essebsi gagne près de 5 points en un mois, puisqu'il était à 18,7% en février.
Ennahdha, parti islamiste conduisant la «troïka» au pouvoir, reste plus ou moins stable, avec 20% d'intentions de vote, contre 19,5% en février.
En 3e position, on trouve le Front populaire avec 7,7% d'intentions de vote, contre 7,5% en février.
Al-Jomhouri gagne un peu plus d'un point en passant de 2,4% en février à 3,5% en mars.
Idem pour Al-Âridha Chaâbia qui passe de 1,9% à 2,1%.
Le Congrès pour la République (CpR) poursuit sa dégringolade puisqu'il est passé de 2,4% à 1,2%.
Ettakatol, l' UPL et l'Alliance démocratique restent stables avec, respectivement, 1,2% (contre 1%) pour le premier, 0,7% (contre 0,5%) pour le second, et 0,4% (contre 0,3%) pour le troisième.
Le taux le plus important reste cependant celui des indécis qui s'élève à 39%, dont 26,2% disent qu'ils vont voter «blanc», 8,5 % ne savent pas pour qui voter et 4,3 % refusent de s'exprimer. Les partis ont, pour ainsi dire, beaucoup de pain sur la planche pour forcer l'intérêt des électeurs.
Selon Nébil Belaam, «le présent sondage a été financé intégralement par Emrhod Consulting, indépendamment de tout media et de toute formation politique».
C'est un «baromètre politique», une enquête quantitative réalisée tous les mois depuis la révolution du 14 janvier 2011.
La dernière enquête a été réalisée entre le 23 et le 27 mars 2013 auprès d'un échantillon représentatif de la population tunisienne en âge de voter (18 ans et plus).
Elle s'est déroulée par téléphone, selon le mode Computer assisted telephone interviewing (Cati) et a concerné 1065 personnes résidentes dans 24 gouvernorats (zones urbaines et rurales).

I. B.