«Nous allons faire disparaître le ministère de l'Intérieur ainsi que la police»... «Le ministère de l'Education ne dépendra pas d'Ennahdha»... «et si ce parti compte imposer son idéologie, nous ne l'accepterons pas», dixit Moncef Marzouki.
Interrogé la veille des élections par le journal libanais en ligne ''Al-Khabar'' , à propos du rôle du ministère de l'Intérieur en Tunisie, de lui qui est devenu président (heureusement) provisoire de la république avait sa propre idée sur ce qu'il convenait de faire pour changer le système sécuritaire, au cas où il gagnait aux élections.
Selon lui, le ministère de l'Intérieur doit disparaitre ainsi que la police et ils seront remplacés par d'autres départements.
«Nous pensons à la création d'un ministère de la Sécurité et des libertés et à un département du renseignement. Mais la police, c'est terminé. Et la police politique n'existera plus», avait-il promis au peuple tunisien via le journal libanais.
A propos d'Ennahdha, son allié d'aujourd'hui, de l'enseignement religieux et de la mission du ministère de l'Education, le président avait aussi sa propre idée.
Ennahdha n'aura jamais le ministère de l'Education
«Le ministère de l'Education ne dépendra jamais d'Ennahdha. Ce parti est de tendance islamique et conservateur, comme tous les Tunisiens, qui sont à la fois conservateurs et musulmans, mais qui tiennent à l'Etat civil. Aussi doit-il respecter la volonté du peuple. Et s'il s'avère qu'il tient à imposer son idéologie, nous ne l'accepterons pas. Et je rassure les Tunisiens, le ministère de l'Education ne sera jamais confié à une personne d'Ennahdha, mais à une personne compétente et indépendante», avait assuré M. Marzouki.
Interrogé sur le dossier de la corruption, le président (heureusement) provisoire avait alors déclaré : «La corruption existe même dans les plus grandes démocraties et c'est comme les mauvaises herbes qui poussent toujours et ne seront jamais définitivement déracinées. Mais, je prévois une instance permanente qui veillera au quotidien sur les dossiers de la corruption notamment sur les dépenses de l'argent public. Et ceci n'est possible qu'avec l'indépendance de la magistrature et celle des médias».
Le président ne doit-il pas aujourd'hui commencer par raisonner ses propres dépenses au moment où beaucoup de Tunisiens l'accusent de dilapider l'argent du contribuable, avec un salaire faramineux – 30.000 dinars par mois, que s'était octroyé le dictateur Ben Ali et que Marzouki n'a pas cru devoir revoir à la baisse! – et de multiples voyages à l'étranger, souvent sans utilité pour le pays, comme celui qu'il va entreprendre le 12 avril, en France, pour aller... promouvoir son dernier livre publié chez un éditeur parisien... au frais des Tunisiens.
N'est-ce pas de la corruption ce que vous entreprenez là, M. Marzouki?
Ou les promesses n'engagent-elles que ceux qui y croient?
Z. A.