Selon Ahmed Manaï, militant qui a côtoyé Moncef Marzouki de très près pendant son exil doré en France, ce dernier a touché, durant 10 ans, 6.000 euros (12.000 dinars) par mois.

M. Manaï, ancien expert international auprès de l'Onu, titulaire d'un doctorat en stratégie économique et opposant au régime de Ben Ali, qui avait été arrêté et torturé pour ses opinions, affirme à nos confrères de ''Tunis Tribune'' avoir eu cette confidence du professeur Jean François Poirier.

C'est une confidence faite par un vrai militant qui a connu et côtoyé Moncef Marzouki de très près pendant son exil doré en France. Cet ancien expert international auprès de l'ONU, titulaire d'un doctorat en stratégie économique et opposant au régime de Ben Ali, Ahmed Manaï a été comme des milliers d'autres tunisiens, torturés pour leurs opinions.

Moncef Marzouki entouré de Abdelwahab El Hani (à sa droite) et Ahmed Manaï (à gauche).

Nommé professeur associé par Jack Lang, ministre de l'Éducation nationale dans le gouvernement Lionel Jospin, sur proposition du professeur Jean François Poirier, et du professeur Léon Schwartzenberg, cardiologue et ancien ministre, le président provisoire de la république, a bénéficié de ce privilège tout au long de son supposé exil en France, mais il n'en a jamais parlé. Il préfère, dans sa biographie, s'attarder sur ses souffrances d'opposant à Ben Ali.

Menant un grand train pendant une aussi longue période, M. Marzouki ne pouvait trouver excessif le salaire de 30.000 dinars qu'il reçoit depuis qu'il est locataire du Palais de Carthage, salaire que l'ex-dictateur s'était octroyé à partir de 2004 et que M. Marzouki n'a pas jugé nécessaire de réviser à la baisse. Ce qui est tout à son... déshonneur.

I. B.

Source : Tunis Tribune.