L'avocat Wissem Saidi pourrait envisager une poursuite judiciaire contre le ministère de la Justice et la Direction générale des prisons et de la rééducation pour «insouciance et négligence» à l'égard de son client Moncef Trabelsi durant sa convalescence.
Moncef Trabelsi, frère de l'épouse de l'ex-président Leila Ben Ali, qui purgeait une peine de prison dans des affaires de corruption, est décédé jeudi 4 avril à la suite d'un arrêt cardiaque. Il avait subi il y a quelques semaines une attaque vasculaire cérébrale (AVC) en prison.
Joint au téléphone par l'agence Tap, Me Saidi a regretté que son client «n'ait pas bénéficié du suivi post-opératoire nécessaire dans la prison après avoir subi une intervention chirurgicale à l'Institut national de neurologie de la Rabta pour l'ablation d'une tumeur au cerveau».
«Après quatre jours à l'hôpital, Moncef Trablesi avait été transféré à la prison de Mornaguia, sans s'être remis définitivement», a-t-il tenu à préciser, faisant remarquer que l'état de santé de son client «s'est dégradé dans la prison, ce qui a nécessité son transfert, de nouveau, à l'hôpital, où il a été hospitalisé du 18 mars au 4 avril courant, date de son décès».
Pour sa part, le chargé de l'information au ministère de la Justice a affirmé à l'agence Tap que Moncef Trabelsi avait bénéficié de l'assistance médicale nécessaire aussi bien à l'unité médicale de la prison que dans les hôpitaux, précisant qu'il présentait déjà des antécédents médicaux, surtout qu'il avait subi des interventions chirurgicales en 1997 et 2010. Une enquête a été ouverte par le procureur de la république sur les circonstances du décès de Moncef Trabelsi, a-t-il indiqué.
Moncef Trabelsi est décédé à l'âge de 68 ans. Il a été condamné, le 28 juin 2012, à deux ans de prison pour son implication dans l'affaire dite «de l'aéroport».
I. B. (avec Tap).