«La commission mixte de coordination et d'élaboration de la constitution tunisienne a décidé de recourir à un groupe d'experts pour apporter des ajustements au texte en cours d'élaboration».
Cette annonce a été faite, samedi, par le président de la commission, Mustapha Ben Jaâfar. Elle répond aux critiques adressées par les experts en droit constitutionnel à la première et seconde moutures du texte de la constitution, écrites par des littéraires dans un style verbeux, parfois ambigu et très peu juridique.
Les experts, qui vont apporter leur savoir-faire pour corriger les imperfections du texte, sont Yadh Ben Achour, Hafedh Ben Salah, Kais Saied, Chafik Sarsar, Hafidha Chekir, Abdelmajid Abdelli, Mabrouk Ben Moussa, Leila Chikhaoui, Ahmed Essoussi et Sami Jerbi.
On notera l'absence, dans cette liste, de deux des plus grands constitutionnalistes tunisiens, Sadok Belaïd et Ghazi Ghraïri.
Leurs critiques à l'égard d'Ennahdha les ont, sans doute, disqualifiés aux yeux des Nahdhaouis qui dominent l'Assemblée!
«La commission a, également, décidé de faire appel à d'autres experts pour introduire des améliorations linguistiques au texte fondamental», a indiqué, à l'agence Tap, le porte-parole du président de l'Assemblée nationale constituante (Anc), Mofdi Mseddi.
Il s'agit de : Mokhtar Sellami, Nadhir Ben Ammou et Abdellatif Abid.
Mustapha Ben Jaâfar devra donner, aujourd'hui, une conférence de presse pour jeter la lumière sur l'avancement des travaux de la commission.
I. B.